Bonne année 2024 !
- 3 janvier 2024
Ce week-end du 22-23 août auront lieu les 24 heures du Mans Vélo, sur le circuit Bugatti! Pour la 2ème année consécutive, je serai présent avec 5 autres membres de l’association AIR Pod pour prodiguer des soins (massages, poses de bandes de taping…) et analyses « flash » (fitting) sur les vélos. L’occasion est donc parfaite pour faire le point sur les différentes blessures du cycliste, avec cet article du docteur Gérard Porte, ancien médecin chef du Tour de France et de la Fédération Française de Cyclisme, dont voici quelques extraits :
En cyclisme, les genoux sont les seules articulations totalement libres du membre inférieur. Le pied est bloqué sur la pédale et ne peut pas bouger, de même que la hanche, relativement fixée par le bassin sur la selle. Un défaut d’orientation au niveau du pied et la grande répétition du mouvement de flexion-extension, effectué en décharge relative (le genou n’a pas, comme dans tous les sports debout, à porter le poids du corps), peuvent entraîner progressivement l’apparition de tendinopathies. Celles-ci se situent :
La cause principale est un mauvais positionnement du pied sur la pédale. Schématiquement un pied en rotation externe entraînera l’apparition de tensions au niveau des ischio-jambiers internes et inversement. Avec l’apparition des « pédales automatiques », ces inflammations sont moins courantes mais une mauvaise orientation du couple « pied-chaussure » peut en être à l’origine, de même qu’une pédale faussée ou son axe mal orienté suite à une chute (même bénigne et par – fois oubliée), une manivelle désaxée pour la même raison, une usure de la pédale ou des chaussures, parfois simplement une pédale légèrement dévissée et qui « flotte ».
Pour toutes ces causes, il est nécessaire soit d’être un bon technicien, soit de se fier à un mécanicien compétent car il faudra toujours commencer par soigner la cause si l’on ne veut pas que la pathologie réapparaisse.
Certains cyclistes se plaignent en été de « brûlures plantaires ». Après une certaine durée (2 à 3 h selon la chaleur ambiante), ils éprouvent cette sensation très inconfortable, parfois douloureuse, qui les oblige à s’arrêter et à faire quelque pas. Ceci les soulagent immédiatement mais n’empêche pas le retour du phénomène quelques dizaines de minutes plus tard.
Ceci est dû à la stagnation veineuse au niveau de la voûte plantaire (la fameuse « semelle veineuse de Lejars »). En effet les appuis sur la pédale ne sont pas suffisamment importants pour chasser le sang veineux, chaud, comme c’est le cas à chaque pas en course à pied par exemple. Plusieurs solutions sont alors proposées au cycliste qui souffre de cet inconfort :
Des tendinites achilléennes peuvent se rencontrer. Elles sont rares. Elles sont généralement liées à une pédale usée, un axe de pédale ou une manivelle faussée, et à la répétitivité du mouvement. Là encore, il faut d’abord corriger le matériel.
Vous retrouverez la suite de l’article sur ce lien : http://www.lamedecinedusport.com/sports/technopathies-du-cycliste/