Bonne année 2024 !
- 3 janvier 2024
Les douleurs au talon chez l’enfant sont un motif fréquent de consultation en cabinet de podologie. Souvent négligées car douleurs « de croissance », il est important de ne pas laisser s’installer la douleur avant de s’en inquiéter réellement.
Voici tout ce que vous devez savoir sur la maladie de Sever et sa prise en charge chez un pédicure-podologue.
La maladie de Sever est une pathologie de croissance du jeune sportif, située au niveau du noyau d’ossification de l’os calcanéus. Elle est favorisée par :
L’augmentation des sollicitations mécaniques, le plus souvent sportives pendant la croissance, joue un rôle majeur. S’y ajoutent d’autres facteurs, notamment génétiques, hormonaux ou nutritionnels.
La maladie de Sever est fréquente (2ème pathologie de croissance après la maladie d’Osgood-Schlatter). Elle survient en général entre 7 et 13 ans et touche plus souvent les garçons (sex-ratio de l’ordre de 4 à 5/1).
L’enfant se plaindra essentiellement de douleurs sous le talon et/ou derrière le talon. L’atteinte est le plus souvent :
Ces douleurs apparaissent de façon intermittente dans un premier temps, mais peuvent s’agraver avec le temps. Elles sont calmées par le repos et réapparaissent lors de la pratique du sport ou une marche prolongée.
Les sports de prédilection pour cette pathologie sont :
Dans certain cas, la radiographie peut mettre en évidence un noyau d’ossification fragmenté ou condensé, sans spécificité. Mais le plus souvent, on retrouvera un aspect normal de ce noyau.
La radio aura pour intérêt d’éliminer d’autres causes plus graves et peu courantes à cet âge (fracture de fatigue, ostéomyélite calcanéenne…)
Consulter un pédicure-podologue doit être le premier reflexe dans le cadre de la maladie de Sever. La solution passera sûrement par :
Il est important de bien comprendre que la surcharge sportive est une cause fréquente d’apparition des pathologies de croissance. L’évolution du traitement est le plus souvent très favorable, mais une phase de repos sera bien sûr à observer !
Ainsi dans le cadre du traitement, il faudra privilégier l’adaptation sportive, plutôt que l’arrêt du sport ! Autrement dit, dans les premières semaines, réduire l’activité physique, avant de la reprendre progressivement.
Cette prise en charge doit être expliquée pour obtenir l’adhésion de l’enfant et des parents et elle est optimisée par la communication entre les différents acteurs du traitement (médecin, chirurgien, podologue, kinésithérapeute, etc.).
Si vous souhaitez plus d’informations sur cette pathologie, n’hésitez pas à rendre rendez-vous en ligne sur ou me contacter directement au 06.51.54.32.60 😀